Depuis toute petite, je rêvais de partir à Los Angeles, de vivre un bout de mon American Dream. Les séries télé, les films cultes, les palmiers qui longent les avenues, les plages dorées baignées de soleil… tout cela me faisait vibrer d’une envie intense. C’était un rêve un peu fou, mais je savais qu’un jour, je vivrais cette expérience pour de vrai. Pour moi, c’était une évidence : une fois mon bachelier terminé, je ferais un séjour linguistique aux États-Unis. Pas seulement pour améliorer mon anglais, mais aussi pour plonger au cœur de la culture américaine, découvrir ses habitudes, ses contrastes, et m’ouvrir à un monde différent.

À 21 ans, j’ai décidé de sauter le pas. J’ai pris une année sabbatique et réservé un séjour de 5 mois à Los Angeles, en mode immersion totale. Pour être sûre de profiter à fond de cette expérience, j’ai choisi une agence spécialisée dans les séjours linguistiques qui m’a permis de vivre chez une famille locale. L’idée ? Non seulement progresser rapidement en anglais, mais aussi me confronter au quotidien américain, avec ses petites habitudes, ses surprises et ses moments authentiques. Ce voyage allait être bien plus qu’une simple leçon de langue : c’était un vrai tremplin vers l’indépendance et la découverte de moi-même.

Dans cet article, je te raconte mon aventure : les premiers pas, les doutes, les moments de solitude, mais aussi les découvertes inoubliables. Je partage mes anecdotes, mes conseils pratiques pour préparer un séjour linguistique, gérer le mal du pays, et tirer le meilleur parti de cette immersion. Que tu envisages ton premier voyage solo ou que tu sois curieux(se) de ce que ça fait de vivre quelques mois à l’étranger, tu trouveras ici un témoignage sincère et des astuces utiles pour te lancer, toi aussi, dans l’aventure.

Le grand saut : mon départ en voyage solo aux États-Unis, entre rêve et panique

Quand le voyage a été réservé et que j’ai annoncé la nouvelle à mes proches, c’est là que j’ai réalisé : ça y est, c’est réel. Et plus le départ approchait, plus la peur montait. Jusqu’au moment où je ne voulais plus partir et j’étais littéralement tétanisée. Je me demandais ce qui m’avait pris de faire ça, si j’étais vraiment capable de partir seule aussi loin. J’avais plein de peurs qui me hantaient : et si je ne rencontrais personne ? Et si je n’aimais pas ? Et si je me sentais mal ? Et si… et si… et si…Ça me rappelait un peu mon voyage à Bali, où je me posais les mêmes questions, mais finalement, on est toujours plus débrouillarde qu’on ne le croit quand on est face à ce genre de situation.

Mais grâce à la bienveillance et au soutien de mes proches, j’ai finalement pris cet avion… Et heureusement ! Parce que ce voyage allait devenir profondément transformateur pour moi.

Mes petites péripéties pendant le voyage

Sauf que, dès l’escale, les choses ont un peu dérapé. J’ai atterri à Portland en plein hiver, et surprise : une énorme tempête de neige paralysait l’aéroport. Mon vol pour Los Angeles est resté cloué au sol. Moi qui était déjà bien stressée par ce voyage solo, j’étais en panique totale. Je ne savais pas quoi faire et je me sentais complètement perdue.

J’ai fini par contacter la compagnie aérienne, qui m’a offert l’hébergement pour la nuit car le prochain vol n’était que le lendemain. J’ai pris une navette jusqu’à un hôtel… où je n’ai quasiment pas dormi (merci le stress et le décalage horaire). Et le lendemain, à 3h du matin, retour à l’aéroport. Direction : ma destination finale, Los Angeles !

Moralité : Parfois, on se croit incapable de gérer ce genre d’imprévus… jusqu’au jour où on y est confronté. Et là, surprise : on se découvre beaucoup plus débrouillard(e) et résilient(e) qu’on ne l’aurait imaginé. Comme quoi, chaque galère peut aussi devenir une petite victoire personnelle.

Plongée dans la vie américaine

À mon arrivée à Los Angeles, Bruce, mon père de famille d’accueil, m’attendait à l’aéroport. Le contact est tout de suite super bien passé. On avait déjà échangé un peu avant mon départ, ce qui a vraiment facilité les choses. Malgré les galères de vol, il m’a accueillie avec le sourire et m’a mise à l’aise dès les premières minutes.

Comme j’avais loupé un jour d’école à cause de l’escale imprévue, on a profité de cette journée pour faire quelques trucs pratiques. Bruce m’a emmenée manger un burger chez In-N-Out (USA oblige 😄), puis on est allés chercher une carte SIM locale, et il m’a montré un peu le quartier. Il a été adorable, très attentionné et bienveillant.

Une fois arrivée à la maison, j’ai rencontré sa femme Miki, d’origine japonaise, qui m’a tout de suite mise à l’aise avec sa douceur et son accueil chaleureux. J’ai aussi rencontré ma colocataire, une Japonaise, avec qui le courant est très bien passé.

Franchement, j’ai eu énormément de chance avec ma famille d’accueil. On s’est tellement bien entendus que j’ai même eu l’occasion de partir en voyage avec eux au Mexique ! Une expérience incroyable, complètement inattendue.

Ma vie d’étudiante à Redondo Beach

Je suis allée à l’école EF de Redondo Beach, et le cadre était idyllique. L’école se trouvait à deux pas de la plage. Tout était réuni pour vivre une expérience unique, à la fois dépaysante et motivante.

Avant d’arriver, on avait dû passer un test en ligne pour évaluer notre niveau d’anglais, ce qui permettait à l’école de nous placer dans la classe la plus adaptée. J’étais un peu nerveuse à l’idée de suivre des cours entièrement en anglais, mais dès les premiers jours, je me suis sentie à l’aise. Les groupes étaient à taille humaine, les profs étaient cool et accessibles, et l’ambiance globale donnait envie de participer. Il y avait un bon équilibre entre apprentissage et légèreté.

Ma famille d’accueil vivait à environ 20 minutes de l’école, et je m’y rendais tous les jours à vélo. C’était un moment que j’adorais, pédaler en bord de mer, avec le soleil sur le visage et la sensation d’être totalement libre. Une sorte de petite bulle entre deux mondes, entre ma vie là-bas et tout ce que j’avais laissé en Belgique.

Amitiés, week-ends et road trips

Mes premiers jours à l’école se sont déroulés à merveille. J’ai rencontré pas mal de personnes dès le départ, et très vite, de vraies amitiés se sont créées. Moi qui avais tellement peur de ne rencontrer personne… au final, j’ai tissé des liens très forts. Je suis encore en contact avec trois personnes de cette école (belge et française), et on se voit régulièrement aujourd’hui !

Avec eux, j’ai vécu des moments magiques : des week-ends à Santa Barbara, à San Diego, et même un road trip de 10 jours à travers plusieurs parcs nationaux. C’était fou. Une vraie aventure. Encore mieux que dans mon rêve. Bon, ok, on a un peu séché des jours d’école pour ce road trip… mais comme on était des élèves modèles (ou presque), ça ne nous a pas trop posé de souci. Après tout, qui peut résister à une excuse pareille ?

Un tournant inattendu dans mon voyage solo aux États-Unis

À la base, je devais passer cinq mois à Los Angeles. Mais au bout de trois mois… changement de programme. L’école EF de Redondo Beach a dû fermer (rien de dramatique, mais assez pour qu’on soit relocalisés). Sur le moment, j’étais un peu déboussolée. J’étais bien installée dans ma famille d’accueil, j’avais trouvé mes repères, mes amis… et voilà qu’il fallait tout recommencer ailleurs.

Heureusement, on avait plusieurs options de destination pour terminer le programme. Et pas mal de gens de mon école à LA ont choisi Miami. Ça m’a rassurée de savoir que je ne serais pas complètement seule là-bas, et puis il faut dire que Miami me faisait de l’œil depuis un moment… 🌴☀️

J’ai donc sauté sur l’occasion. Cette fois, j’étais logée en résidence étudiante. Une ambiance complètement différente de la famille d’accueil, mais c’était plutôt cool aussi. Plus d’autonomie, une autre dynamique… et au final, je suis super contente d’avoir pu vivre deux expériences totalement différentes pendant le même séjour.

Miami, c’était un autre monde : plus festif, plus détente, un peu plus « vacances » dans l’ambiance. Et surtout, la plage tous les jours. Après les cours, on filait directement se poser sur le sable avec les copains. Une autre facette du rêve américain.

Les plus gros défis… et les plus belles révélations

Le plus dur, c’était d’être plongée dans l’inconnu total. Avant de partir, je rêvais de ce voyage depuis des années — je voyais que les trucs cools : le soleil californien, les nouvelles rencontres, les palmiers, les burgers géants… Mais je m’étais pas préparée à tout le reste.

Être loin de chez moi, ne pas connaître un seul visage, devoir tout gérer seule… ça m’a un peu (beaucoup) secouée. Et puis il y a eu les imprévus, comme cette tempête dès l’arrivée à Portland. J’étais déjà stressée, alors ça m’a clairement mis dans le bain direct.

Mais en même temps… c’est grâce à tout ça que j’ai eu mes plus grandes révélations. J’ai compris que j’étais bien plus capable que je le pensais. Que même dans la galère, je pouvais me débrouiller. Et surtout que la peur, elle part pas forcément, mais qu’on peut avancer avec quand même. Et souvent, c’est justement parce que j’ai eu peur… que j’ai grandi.

Est-ce que je me suis sentie seule ou libre ?

Pouvoir décider de tout, suivre mes envies, rencontrer des gens du monde entier, partir en week-end sur un coup de tête, ne devoir rendre de comptes à personne… c’était grisant.
J’ai découvert ce que ça voulait vraiment dire, être libre. Et pas juste dans le sens de “faire ce que je veux”, mais dans le sens de me choisir, moi.

Au final, je crois que le voyage solo, c’est un peu les deux : t’as des moments de solitude, mais t’as aussi des moments de liberté totale. Et c’est dans cet entre-deux que tu te découvres vraiment.

Avec du recul, je peux dire que cette première aventure solo m’a profondément marquée. Elle m’a transformée bien au-delà de ce que j’imaginais.

Quand je repense à la jeune femme tétanisée à l’idée de partir… et que je vois tout ce que j’ai traversé, découvert et vécu là-bas, je me rends compte à quel point j’ai grandi.

Ce voyage, c’était bien plus qu’un rêve d’enfant nourri par les films et les séries. C’était une vraie rencontre avec moi-même, loin de tout ce que je connaissais. J’ai dû apprendre à me débrouiller seule, à gérer mes peurs, à sortir de ma zone de confort, à oser aller vers les autres.

J’ai découvert une version de moi plus confiante, plus ouverte, plus vivante. J’ai compris que j’étais capable de m’adapter, de créer des liens forts, de dire oui à l’inconnu… et que le monde ne demandait qu’à me tendre la main en retour.

Cette expérience m’a aussi montré que la magie du voyage ne réside pas que dans les paysages ou les lieux mythiques — mais dans les liens qu’on crée, les émotions qu’on vit, les petites victoires du quotidien, et tout ce qu’on découvre sur soi.

Aujourd’hui encore, je sens que cette parenthèse à Los Angeles a été un vrai tournant dans ma vie. Une sorte de point de départ. C’est là que j’ai commencé à me dire : « Et si le monde était mon terrain de jeu ? Et si je pouvais créer une vie qui me ressemble, en osant suivre mes élans ? »

Et quelque part… je crois que c’est cette étincelle-là qui continue de me guider encore aujourd’hui.

Le retour ? brutal…

Après 5 mois à vivre un rêve éveillé, revenir à la “vraie vie”, ça a été un choc. J’étais pas préparée à ça. Sur place, je m’étais tellement épanouie, j’avais grandi, pris confiance, découvert une autre version de moi-même… et en rentrant, j’ai eu l’impression de tout perdre d’un coup.

Je me sentais complètement décalée. Comme si mon entourage n’avait pas changé d’un poil, alors que moi, j’étais plus du tout la même. J’avais envie de parler de ce que j’avais vécu, de ce que j’avais ressenti… mais j’avais l’impression que personne ne comprenait vraiment. Ou que ça n’intéressait pas tant que ça.

Et puis il y avait cette pression de “reprendre le cours normal des choses”. Il fallait bosser, trouver un job. Mais au fond de moi, je savais que je n’avais pas envie de rentrer dans une case.
Sauf que je ne voyais pas d’alternative à ce moment-là. Alors j’ai fait comme beaucoup : j’ai trouvé un job de bureau, tranquille, sans trop de vagues… mais sans passion non plus.

Et pendant ce temps, je continuais à rêver de voyage. Je regardais les vols, les blogs, les récits d’aventures. C’était comme une partie de moi qui refusait de s’éteindre.

La création de mon blog & mes autres voyage solo

Mais même si j’avais “rentré mes rêves dans un tiroir”, je n’ai jamais vraiment arrêté de voyager. Dès que j’avais des vacances, je partais. J’organisais des road trips, des city trips… j’avais toujours une envie d’ailleurs au fond de moi. Et c’est comme ça qu’est née l’idée d’ouvrir ce blog.

Au départ, c’était juste pour partager mes itinéraires, mes bons plans, mes coups de cœur. Parce que j’adore ça. Préparer un voyage, découvrir un nouveau pays, raconter ce que j’ai vécu… c’est une vraie passion. Et quelque part, écrire me permettait aussi de prolonger l’évasion. D’en garder une trace. De transmettre un peu de cette magie à celles et ceux qui me lisent.

Et puis un jour, ce blog est devenu plus que ça. J’ai senti que j’avais envie d’aller plus loin. De ne plus seulement parler de lieux, mais aussi de ce que les voyages m’apportent à l’intérieur. De comment ils me transforment. Et c’est là qu’est revenu ce besoin d’écrire différemment, plus en profondeur, comme dans mon article sur Bali. J’ai aussi vécu un autre voyage ultra transformateur : une retraite spirituelle de 10 jours à Bali, qui m’a énormément fait de déclics — d’ailleurs, je t’en parle plus en détail dans mon article.

Entre-temps, j’ai aussi testé une semaine en solo à Lanzarote, une destination parfaite pour un premier voyage solo en Europe, calme et dépaysante.

Parce que finalement, voyager m’a toujours ramenée à moi.

Bonus rigolo : les 6 kg du voyage

Ah, et j’oubliais un détail important… Pendant ces cinq mois à manger des burgers, des tacos, des glaces et profiter des desserts américains, j’ai pris… 6 kilos ! 😅 Oui, 6 kg bien installés. Mais honnêtement, je m’en fiche complètement. C’est mon petit souvenir gourmand de cette aventure incroyable. Après tout, quand on voyage, on mange aussi avec les yeux et le cœur, non ? Et puis, ces kilos-là, je les ai gagnés en bonheur et en expériences. Alors, let’s say, ça valait carrément le coup !

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